Lecture nocturne.

Il avait attendu impatiemment minuit. C'était toujours la même impatience qui lui tiraillait l'estomac. Toujours la même sueur, le stress et le petit sentiment de panique qui lui faisait hérisser les poils du bras. Il regardait son radio-réveil à plusieurs reprises dans la même minute. Faisant les cent pas dans sa petite chambre. Parfois il allait pour se tourner, observer l'heure. Et il se retournait rapidement, oubliant qu'il venait de regarder l'heure, oubliant même l'heure. Il n'avait pas terminé ses devoirs, il savait qu'après, il ne les finirait pas. Mais il s'en fichait, la vingt-cinquième heure comme il l'appelait, elle arrivait

23h58... deux minutes...haaaaaa !!

Son souffle se faisait plus fort. Dans l'exaspération et l'attente, il se mit à écouter ce qui se passait au rez de chaussée. Sa mère dans la cuisine faisait la vaisselle. Il entendait le bruit cascade du robinet qui lui bourdonnait les oreilles. Les pubs télévisés qui le tiraillaient d'impatience, les musiques et vieux slogans l'agaçaient. Ils n'attendaient qu'un instant presque avec violence. Il respirait de plus en plus fort, tournait en rond dans sa chambre. Il gardait son vieux appareil photo -celui qu'il avait dépoussiéré difficilement du grenier- car son appareil photo numérique ne marchait pas pendant cette mystérieuse heure. Mais les foldings oui, ils venaient de l'époque ou l'électricité n'existait pas. C'était un appareil assez fin qui s'ouvrait et dépliait l'objectif de sa boîte. Il était un peu lourd, mais fonctionnait très bien. Araragi se mordait les lèvres.

HAAAAAAAAA \o/

Araragi avait sauté du haut de sa chambre, depuis sa fenêtre, il s'était mis à courir, crier, se débattre, frapper ce qui l'entourait. Les habitants se changeaient en cercueil encore une fois. Araragi prenait un malin plaisir à se perdre, jouer, tranquille, libérer de toute pression. Il était seul dans ce grand monde dont il était tombé amoureux. Il commença à crier, émerveiller tout en prenant les photos avec son vieux appareils. Il n'avait jamais un aussi grand sourire, n'était jamais aussi radieux. Son irritation d'il y a deux minutes avait disparu, d'ailleurs tout avait disparu. Il se sentait seul, lui et ce grand monde qu'il idolâtrait.

ça fonctionne ! Yes !

Il appuyait sur le vieux boutons, encore salement empoussiéré. Un flash blanc oubli - qui marquait pourtant le temps sur du papier - retentissait, figeant l'image éternellement. Des traces de pas, giclées de rouge menaient à un frêle chemin. Araragi avait laissé derrière lui comme une voie que le petit pousset, d'antan, aurait pu laissé. Il avait marché dans une flaque de sang comme on en trouvait beaucoup pendant al vingt cinquième heure. Ses traces de pas étincelaient d'un rouge rubis. Ils s'étaient allongés en haut d'un cercueil, héroïquement dressé vers la lune glauque. Il commençait à s'endormir alors que des dizaines de photos flottaient aux alentours. Il les avait laissé voler, s'éparpiller comme bon leurs semblaient. Il s'était laissé bercé de paresse, de mollesse, dans son royaume noir gothique. Le livre qu'il lisait tomba de ses mains et des ronflements se firent entendre. Arthur Rimbaud - le bateau ivre.

Elle n'avait pas particulièrement attendu minuit. Comme à l'accoutumée, elle lisait, assise sur le rebord de la fenêtre. Alors ainsi, Loki, jaloux de la popularité de Balder, avait trompé Hod l'aveugle pour qu'il le tue d'une flèche taillée une branche de gui, la seule plante qui n'avait pas dû prêter le serment de ne jamais le blesser... Une leçon simple: Peu importe insignifiance des détails, les ignorer amène à une fin certaine.

Alors qu'elle relisait le passage afin d'être sûre d'avoir traduit correctement le texte à l'aide d'un lexique qu'elle avait écrit au fil des années, le monde se teinta de vert et de noir alors que du sang commençait à apparaitre, coulant sur sa vitre. Elle referma l'ouvrage après avoir placé un marqueur pour retrouver où elle en était et se leva. Elle ramassa un autre ouvrage, un épais livre à la couverture rouge. Ce dernier avait une particularité qui le distinguait des autres qui parsemaient la pièce: presque toutes ses pages étaient vierges. Kaede avait décidé de le remplir au fur et à mesure chaque nuit, car elle était persuadée qu'un récit épique se déroulerait dans cette heure hors du temps, et il fallait bien qu'une personne consigne ce qu'il s'y passait.

Après avoir vérifié qu'elle n'avait rien oublié, elle sortit et marcha dans les rues désertes - ou plutôt remplies de cercueils - et avança sans destinations précises. Cela dit, elle sentait qu'il y avait quelque chose qui l'appelait et elle tentait de s'en rapprocher. Au bout d'un petit moment, elle arriva vers ce qui semblait être une piste de sang. En l'examinant de plus près, son cœur fit un bond: ces traces avaient été faites par les semelles d'une paire de baskets... Elle n'était pas seule dans ce monde. Elle avait pensé que c'était le cas, évidemment, mais à force de ne voir rien d'autre que des cercueils, elle avait commencé à ne plus y croire. Elle commença à marcher de plus en plus vite jusqu'à ce qu'elle arrive face à un autre cercueil, s'élevant tel un monolithe dans le ciel nocturne. Un livre semblait être tombé au pied de ce dernier. Elle le ramassa et jeta un rapide coup d'œil sur son contenu. Il semblait que c'était un recueil de poésie, relativement moderne. Ça ne l'intéressait pas et elle le remit donc où elle l'avait trouvé. malgré la manque d'intérêt de l'évènement, elle le consigna.

"Et par cette nuit baignée dans la lueur de la lune de sinople, Kaede trouva l'ouvrage d'un maître des mots à la fin du chemin d'écarlate."

Ouais, ça sonnait plutôt cool pour quelque chose qui disait:

"Pendant la dark hour, j'ai trouvé un livre de poésie après avoir suivi des traces de semelles couvertes de sang."

D'ailleurs, où était passé celui qui avait fait ces traces? Il ne devait pas être loin, à part si c'était cette dimension qui lui faisait des faux espoirs. Alors qu'elle ce posait cette question, une photo lui tomba sur la tête. Elle leva les yeux et vit un bras qui dépassait du sommet du cercueil et des ronflements commencèrent à résonner dans le silence de ce monde.

Non, là, sérieux, ça cassait toute possibilité d'histoire épique. Agacée par le dormeur, pas du val mais du cercueil, bien que ce dernier n'y était pas pour grand chose, ou plutôt ne voulait pas la vexer consciemment - d'ailleurs, il ignorait même sa présence en toute logique - elle tira le bras de ce dernier jusqu'à ce que le corps bouge assez pour être rappelé à la dure loi de la gravité et ne tombe dans un bruit sourd.

Le regardant de haut (ce qui était rarement une option pour Kaede qui se faisait dépasser de presque une bonne tête par les autres filles de son âge) elle prit la parole sans s'excuser, comme s'il était en faute, chose d'habitude impensable pour quelqu'un timide comme elle, mais il était tout aussi improbable qu'elle délaisse ses livres pour sortir... la dark hour était une heure où elle était un peu différente, visiblement.

"Qui es-tu?..."

Elle avait les bras croisés autour de son livre et attendait une réponse en tapant presque du pied tant elle était impatiente, car malgré la première impression un peu moyenne de l'inconnu, il restait la première personne qu'elle rencontrait durant cette étrange heure.

[HJ] Tsun tsun dere dere tsun dere tsun tsun dere tsun dere dere tsun [/HJ]

-Environs 50 minutes avant la fin de la dark hour-

Bercé par les vers poétiques, son âme se noyait dans l'abysse. L'abysse rose flétrie et merveilleuse de la poésie que lui chantait les sirènes d'Ulysse. Ses pensées influaient sur l'âme. Son sommeil bercé par les vagues. Il oubliait jusqu'à son être avant de naître et renaitre dans l'acte perpétué du sommeil. Le livre qu'il tenait s'était tomber sur le bas de sa poitrine, proche du précipice, du haut du cercueil. Et était tombé. Araragi perdait souvent conscience, en fumant, lisant, il aimait se laisser aller. Et pour calmer son inspiration, cette infusion créative qui le rendait si nerveux, il s'endormait comme un enfant trouvait l'apaisement contre le sein de sa mère. Comme il était bon, le repos, après cette journée bien difficile, il pensait l'avoir mérité.

ha...?

De l'écriture ? Un marmonnement de sauterelle ? Un repas de souris ? C'était de petits bruits égranités. Araragi n'en était pas dérangé. Mais ils n'avaient rien à faire dans son sommeil, ou il rêvait du repos éternelle, du silence absolue. Alors, forcément, c'était dérangeant. Araragi comprit que l'intrus venait de l'extérieur. L'extérieur de son sommeil, la réalité en somme. C'était le bruit de l'encre qui s'implissait sur le papier. Araragi se débat alors, comme pour combattre un ennemi invisible. Il laisse tomber quelques photos qui étaient posés près de lui. Elles finirent leurs chutes dans les mains de la jeune fille. La rencontre incongrue. Araragi ronflait un peu fort, son bras pendouillait du haut du cercueil boursouflé. Il est alors pris de panique lorsqu'un contact se fait sentir, une main le happant vers la gravité.

gné !!

Son visage écrevisse s'écroula au sol. Il ouvre ses yeux nerveusement, un peu dérangé. Il y a quelqu'un et Araragi s'écarte instinctivement. Il n'avait jamais vu personne pendant la Dark Hour. Il est étonné et prend même un peu peur de cette présence soudaine. La frimousse de Araragi ressemble à une grimace, il ne comprend pas ce qu'il se passe. Une présence dangereuse ? se demandait il. Il espérait seulement qu'elle ne viendrait pas tromper sa tranquillité. Comme un moustique qui viendrai perturber une nuit tropicale et chaleureuse. Araragi se remet tout de même à sourire. Elle n'était pas une fille à se laisser prélasser, dormir ou une fille à regarder les choses en silence. Et cette différence de voir les choses le faisait sourire. Car finalement il s'était rencontré dans les mêmes situations. Elle tapait du pied d'une manière agaçante.

Qui es tu ?

Araragi pensait avoir trouver un camarade de paresse. Mais, il a été réveillé brusquement. Il est de mauvaise humeur et ignore temporairement la jeune fille. Araragi commence à ramasser ses photos dans le silence le plus total. Laissant la jeune fille et sa question sans réponse. Si il y avait une chose que Araragi ne supportait pas, c'était qu'on le réveil d'une tel manière. Il était perturbé et regardait dans plusieurs directions. Après un retour à la réalité aussi violent, il perdait ses repères. Là, il cherchait quelque chose, mais il ne savait plus quoi. Il oubliait même qu'il cherchait, encore endormi - ou presque. Puis, il comprend, retrouve l'idée qu'il voulait : retrouver, retrouve son livre. Il ramasse alors l'objet en songeant à la question de la jeune fille.

C'est une grande question. Pour faire simple; Disons que je suis un homme, officiellement on m'appelle Arar...

Il s'arrêta soudainement en restant stoïque, droit comme un cure-dent devant la jeune fille. Il songea à son identité et que ce n'était peut être pas une bonne chose de le la lui donner. Il baissa la tête d'un air un peu coquin qui avait redessiné son sourire habituel. Une vague tache écarlate attira son attention sur le sol, elle avait la forme d'une semelle, la sienne. Son visage s'y reflétait rouge à la surface. Son sourire se faisait plus guindé, mesquin.

Non, Smiley ! Appelez moi Smiley !

Il se mit à chercher son appareil photo. A la trouvaille de son nouveau nom, sa mauvaise humeur avait disparue. Il s'était approché de la jeune fille avec un air guilleret. L'avait prise par la taille et avait sourit fièrement. Clic ! La photo était sortie illico ! Smiley l'avait prise, pliée, glissée dans une poche de la jeune fille. Il s'était alors mis à danser, chanter, sauter. Les flaques de sangs valsaient. Son sourire brillaient et il continuait son petit cinéma dans son monde. Araragi tournait sur lui même, regardant la lune, les bras bien raides, à perdre la tête et se donner le vertige. Il s'arrête soudainement, regarde al jeune fille.

Et ça ne me dit pas vous, qui vous êtes ?

Sa mauvaise humeur avait totalement disparue. Il s'était approché d'elle avec un grand sourire, celui qu'il avait toujours.

Nuit du Mardi 7 au Mercredi 8 Avril 2009

Faut-il être nouille ? Apparemment oui. Saga s’était sentit d’humeur à voyager ce soir, une fois les cours finis (enfin à ses heures), bien qu’habitant à Port Island, il fut pris par l’envie de se rendre au sanctuaire. Il se dirigea alors vers la gare, saluant sa camarade Aurica au passage, visiblement, il avait un tiquet avec elle. Sweet.
Il prit un billet, attendit le train, rentra dedans, sortit à Iwatodaï rencontrant un certain Ryu. Cependant trop impatient à l'idée de se retrouver dans ce lieu tellement calme qu'était le sanctuaire, il ne prit pas le temps d'en apprendre plus sur son interlocuteur, et se remit en marche vers son objectif, prenant des takoyakis (je crois que c’est ça…) au passage.

Une fois arrivé sur place, il fit sa prière et alla s’assoir sur le banc habituel où il avait pour habitude de parler avec Shin. Dommage ce soir il n’était pas là. Yuki non plus…

Tant pis se dit-il, je me repose un peu et j’y retourne. Sauf qu’au lieu de se reposer cinq minutes, ce couillon tourna de l’œil et entra au pays des songes. Il fut alors réveillé par une petite brise fraîche.
Damned, fait frisquet….et merde… il fait déjà nuit. Bon, je vais rentrer. Direction la gare. Au fait quelle heure est-il ?
Saga sortit alors son téléphone de sa poche… Il était éteint.

« Etrange, j’ai pas le souvenir de l’avoir éteint »

Impossible de le rallumer, peut-être les batteries étaient-elles vides ? Bon allez, en route.
Sur le chemin, Saga fut frappé par une image qui lui rappelait des souvenirs…des cercueils.

«*soupir*… génial, encore ce rêve à la mord moi le nœud… »

Saga n’y prêta pas plus attention que ça et continua sa route, tiens, y’avait du sang aussi… un peu partout qui plus est… *floc*

«*soupir*C’est dégueulasse… »

Marmonna ce dernier en posant ses yeux sur la lune qui avait triplé de volume… holà, de découverte en découverte. Manque plus que des bestioles chelou et on a fait le tour. Et là surprise… pas de bestiole, mais au loin… Une tour, une bête de tour, THE tour. Construite visiblement à l’arrache, ça partait dans tous les sens : des ponts, des immeubles, des colisées, des escaliers, bref un vrai casse-tête et...cerise sur le gâteau…c’était fluorescent…vert fluorescent.
Saga posa sa main sur son front pour voir s’il n’avait pas de fièvre…nan.

« Bon, j’espère que je vais vite me réveiller, ça commence à me fatiguer ce rêve. »

Il arriva alors à un coin de rue et vit une silhouette, et une deuxième silhouette qui s’approchait de la première, en ces rues…nan pas désertes mais un truc dans le genre. Il se dit qu'il fallait y jeter un oeil, faisant un petit crochet sur son itinéraire d'origine, à plus forte raison qu'un peu partout on pouvait voir des photos, baignant dans les innombrables marres de sang qui venaient parrer la rue de leurs présences.
Saga s’approcha d’eux, l’air de rien. Puis alors qu'il se trouvait à quelques mètres d'eux, se tenant comme ça au milieu de rien (la flemme de se planquer), il les observa très attentivement.
Un jeuno qui... dansait pourrait-on dire autour d'une étudiante qui avait des airs d'hermite sur les bords.
Tous deux semblaient ne pas se connaitrent. Puis le jeuno prit la fille part la taille et la prit en photo avant de se remettre à danser. A moins qu'ils ne fussent en train de flirter...
Saga leva les yeux vers la tour, le regard plein d'espoir... éspérant que l'imagination lui viendrait comme par magie. Il voulait sortir une phrase qui sonne bien, histoire de faire une entrée sortant de l'ordinaire, et puis même, c'était son rêve alors fallait qu'il se distingue des autres.
Nan, rien...que dalle.
La jeune fille tomba alors sur les fesses, visiblement l'autre lui avait foutu les jetons en approchant son visage si près du sien. Mais Saga n'avait pas entendu ce qu'il avait dit, il tendit alors l'oreille voyant que cette dernière allait prendre la parole.

"Une grande question. Pour faire simple, je suis une femme. Appelle moi…Kurohara, Kurohara-san"


Plus blasé qu’autre chose par la réponse de la jeune fille (visiblement elle devait souffrir d'un léger complexe d'infériorité. A moins que ce ne fusse une vraie associale, ou encore une reclue.) Les mains toujours dans les poches de son uniforme, il exprima sa pensée…

« Vraiment foireux jusqu’au bout ce rêve… »

-Environ 45min avant la fin de la Dark Hour.-

Hors Rp- Bon je sais, au niveau des EDIT y'a presque rien... mais bon j'y avais mis du mien alors zut...-Hors Rp

Tarlidada, youpi, youpla. Les jambes croisés comme un écureuil de brume, les yeux fléchis dans les directions inexistantes de la nuit, la chorégraphie nocturne et le soleil qui tombe. Les cheveux dansent champêtre et Smiley se laisse tomber imaginant un athlète espagnol le rattrapant. Joue le Roméo et la Juliette sous cette comédie, la lune verte. Rien de bien précis, des rêveries par milliards, des inspiration poétiques et plusieurs souffles fantastique de sa bouche. Il ignore la présence de la jeune et tendre Kaede, il ignore tout, sauf lui et ce nouveau monde. S'imaginant des cymbales entre ses doigts, l'hospitalité grec et la statue divinement morcelé des dieux antiques. Il a un grand sourire, comme à son habitude.

I singing in the...

Vraiment foireux jusqu’au bout ce rêve…

Araragi se stoppa. Son mouvement uniforme se figea et cette simple phrase le ramena a la réalité. Coupé dans son élan, il remarquait son ridicule et en fut mécontent. Pourtant, il conservait un sourire légendaire et guilleret. Une veine nerveuse se plia tout de même sur son front et brisa cette innocence apparante. Il s'approcha de l'inconnu, de très près avec un air énervé peu tendre. Assez près pour lui embrasser le front et lui pincer l'oreille. Message codé ? Non, ce n'est pas un rêve. Oui, tu m'as ramené à la réalité. Et le baiser sur le front ? Pure provocation.

...rain...

Bon écoutez moi les enfants !

Smiley recula doucement du lieu de rencontre. Ses petits pieds frêles sautillaient in-stablement à la fréquence de ses ombres et tout en gardant ses bras bien tendu - semblant à un épouvantail - il se laissa tomber sur le sol. Un rire d'enfant accompagnait ses gestes inconscients. Il riait fort, assez fort pour rendre la lune sourde. Puis, il garda le silence comme il avait attiré toute attention sur lui pendant quelques secondes et leva la tête. Il s'adressait au deux autruches pleines d'étonnement.

Ce temps c'est la vie ! L'explication du monde et ce temps est le notre, celui des élu. Vous voyez bien, non ? Hein vous le voyez bien que nous sommes seuls ? Les autres sont réduits à l'état d'un huit planches. Oui, ces gros cercueils se sont eux. Et ce temps magnifique il ne dure qu'une heure. Son utilité ? Je n'en sais rien. Mais il est utile ce temps, cette précieuse heure, elle est très utile !

Il se leva et en courant rejoignit ses deux hôtes - comme il considérait que ce monde était sa demeure. Et trois autres flashs sortirent de sa manche. Il aimait bien utilisé son vieille appareil photo... Il avait la lune verte, l'inconnu et

Ku-ro-ha-ra-saaaaaaan.... C'est ça ? Hmmm c'est trop long, alors tu seras Answer ! Toi là tu seras Wake. Venez de grandes choses nous attendent !

Il se mit à courir vers Tartarus avant de tomber sur le sol comme un enfant pitoyable. Personne ne voit du même œil et il était bien seul dans ses rêveries qu'il croyait accompagné de compagnon-chimère. Il ne prit pas la peine de se relever. Il se sentait vraiment idiot là... Fermant les yeux, il laissa tomber son sourire.

J'ai l'air débile hein ?...

Il n'avait pas la force de se remettre sur ses pieds.

[HJ]A présent, si ce forum est centré sur mon personnage, ce sera "persona 3: the answer"? =P[/HJ]

Les champignons, quand on connait pas… Enfin bref. Visiblement, à présent elle s'appelait Answer, et… le nouveau venu et elle étaient des élus et… bordel, c'était quoi cette secte? Au moment où il tomba, Kurohara pensa à se mettre à fuir, au cas où ce serait contagieux.

Doit…Fuir…Pour…Vivre…

C'était la meilleure occasion.

"J'ai l'air débile hein ?..."

Cette remarque, premières paroles sensées depuis qu'elle le voyait, coupa Kaede dans son élan. Il semblait soudainement déprimé. Que faire dans cette situation? L'achever? Tentant. Mais non, c'était la première personne qu'elle avait rencontré dans cette dimension. Elle prit la parole, un peu mal à l'aise.

"Aussi… Tu fais des efforts dans ce sens, non?"

Elle se rapprocha un peu de l'homme étendu, et par la même occasion du nouveau venu.

"Et à part ça, qu'est-ce qui se passe ici? Je n'avais jamais croisé personne et tout d'un coup, j'en croise deux d'un coup. Quelqu'un sait ce qui se passe ici?"

Finissant de poser sa question, elle ouvrit son livre sur une nouvelle page, prête à noter toutes les informations qu'elle pourrait obtenir.

La vie c'est monotone. La vie c'est ennuyeux, alors ce nouveau monde, comme il était plaisant... Smiley avait un caractère bien particulier, il était impulsif et plein de pudeur, joyeux et rempli de tristesse.

Aussi… Tu fais des efforts dans ce sens, non?

Oui t’as l’air débile. Je dirai même que t’as l’air d’un dingue ou d’un cinglé, ou encore d’un tordu. Choisis celui que tu préfères.

La conscience revenait à elle, comme des flaques de vapeur sur l'esprit que la buée avait rendue confuse. Les yeux jaunes soleils de Araragi voyaient ce qu'ils devaient voir et leur possesseur comprenait ce qu'il y avait à comprendre. Une ombre recouvrait Smiley. Le jeune inconnu tendait une main généreuse à Arragi et comme il s'était mis entre lui et la lune, Araragi semblait aveugler de noir. Mais il saisit la main avec un sourire, une once d'amitié dans la poigne.

Tu portes bien ton nom, Wake.

Un grand sourire s'était dessiné sur Smiley alors qu'il se relevait doucement sous l'aide de Wake, qu'il considérait déjà comme un ami. Puis les deux petites têtes blablataient de leurs vies respectives, comme quoi ils ne savaient rien ou presque de ce monde. Qu'ils ne croisaient personne ou que c'était l'une des premières fois qu'ils vivaient ce genre d'instant. Smiley baillait en les écoutant. Une petite flegme de parler, puis il était confortablement adossé. La flegme de bouger et la flegme c'était sacré. Alors bon, il pouvait bien els laisser dans le brouillard quelques minutes et profiter de son coussin ambulant.

Au fait c’est quoi ton nom de code foireux à toi ?

Smiley, Smiley !!

Disait il avec vivacité. Il hochait la tête, persuadé. Il agrippait Wake pour lui faire comprendre en agitant sa tête de haut en bas. Il souriait de toutes ses forces, il fallait bien qu'il s'en souvienne - de ce sourire...

Bon les mouflets je vais vous expliquer. Moi ça va faire deux mois que je vis ça tous les soirs. "ça" se déroule entre minuit et minuit un, c'est la 25ème heure. L'heure inaccessible. L'heure que personne ne connait. On l'a découverte dans un coffret kinder surprise un soir de pleine lune, depuis elle revient tout le temps, les scientifiques ne se prononcent pas et fumer c'est mal... Hmmm... Non c'est pas vrai. En fait j'en sais rien, juste que personne sauf moi - jusqu'à aujourd'hui - n'avait conscience de ses nuits...

Smiley pivota sur une jambe tel une ballerine. Il tournoyait épingler à son corps, les yeux rivant les étoiles. Il ressemblait à un moulin vu du ciel.

C'est pas génial ? Puis pour te répondre ma chère Answer...

Il prit sa main chaleureusement et la couvrit de deux baisés en la regardant avec un air malicieux.

Vous êtes la première ravissante à qui j'ai l'honneur d"adresser des louanges dans ce bas monde en ce ô temps...

Il s'écarta d'elle en la regardant avant de se retourner dos à Wake et se laisser tomber en arrière. Un petit test de confiance ici ou là... ça n'a jamais tué personne.

Smiley ? Bof remarque ça colle bien au personnage visiblement…

Saga ruminait les paroles de Smiley. Tous les soirs à minuit pendant une heure et voila….. bon pour un début c’était pas mal… Maintenant il se sentait vraiment mieux et pour plusieurs raisons…il n’était pas seul, il avait confirmation qu’il y avait une fin à cette nuit verte, et il était maintenant sûr qu’il n’était plus le seul cas social du coin.
Tandis que « Smiley » exécutait sa danse de la pluie, et accessoirement draguait Kuarohara-san…Saga était attiré par l’idée de rentrer chez lui, mais un détail le chagrinait. Cette tour… lui qui prenait toujours la même route pour rentrer chez lui quand il était au sanctuaire, il se voyait à chaque fois passer à côté du lycée… et géographiquement y’avait comme…un loup blanc, quelque chose ne collait pas.

« En somme, on est tous aussi ignorants les uns que les autres… »

« J’en ai bien l’impres…Qu !? »

Saga n’eut pas le temps de finir sa phrases que Smiley, qui lui tournait le dos, se laisser tomber à la renverse. Instinctivement il tandis les bras et rattrapa le jeune homme dans sa chute, sa tête se trouvant approximativement au niveau du nombril de Saga. Profitant de leur actuelle position Saga le regarda dans les yeux, et dit d’une voix qui laisser apparaitre un réel amusement.

« Vieux je sais pas à quoi tu joues. Mais fais gaffe je serai pas toujours là pour te rattraper. »

C’est alors que la voix de Ans…Kurohar…herrr….nan aucun de ces nom ne lui convenait. Bref que la voix de la fille se fit de nouveau entendre.

« Il nous reste une demi-heure avant que le monde ne reparte, si vous n'avez pas de meilleur terme. Vous auriez une quelconque idée de quoi faire pendant ce temps ? »

Son regard s'attarda sur Araragi, qui accessoirement était toujours allongé dans les bras de Saga…

« Quelque chose d'utile, je veux dire. »

« Haha. Ne le blâmes pas. Tu vois bien qu’il n’est pas finit. »

Poursuivit Saga l’air enjoué. Mais plus maintenant.

« Cette tour ne me dit rien qui vaille, de plus j’ai l’étrange sentiment qu’elle se trouve à un endroit où elle ne devrait pas être. Enfin plutôt à une place qui était déjà prise. J'aimerai qu'on aille y faire un tour. »

Smiley avait la tête en bas, il regardait Wake longuement. Un peu de confiance émanait de lui et Smiley se sentait en securité. Puis, la matière de son vêtement lui rappelait un oreiller, il sentait le creux de son ombril, la profondeur de sa musculature.

Vieux, je sais pas à quoi tu joues. Mais fais gaffe je serai pas toujours là pour te rattraper.

Smiley étira son sourire jusqu'au bout de ses joues, un peu de rouge enivrant s'en dégageait. Il voulait faire passer un certain remerciement en le regardant tendrement. Ou bien, peut être voulait il lui dire qu'il serait toujours là et qu'il se trompait. Encore, il souriait parce qu'il était content de pouvoir compter sur quelqu'un. Alors la lune et Wake continuait d'être regardé, il en oubliait la position délicate dans laquelle il se trouvait et laissa échapper un petit gloussement.

Si tu l'dis ^^

Puis, trompant toute serenité, Il entendit un drôle de bruit. Answer avait cherché tohu-bohu dans une de ses poches une de ces vieilles grelottes à horloge. Elle possedait une montre à gousset ou quelque chose qui y ressemblait et bien que l'aiguille était en avance, que le cadre n'avait pas de vingt cinquième emplacement - cette montre fonctionnait parfaitement. Smiley en la regardant se fit réflexion, il aimait bien les objets anciens, ils avaient un certain charmes. Puis, ils se revelent plus utiles aujourd'hui que n'importe quel telephone...

Il nous reste une demi-heure avant que le monde ne reparte, si vous n'avez pas de meilleur terme. Vous auriez une quelconque idée de quoi faire pendant ce temps ? Quelque chose d'utile, je veux dire.

Smiley s'était détaché de la conversation alors qu'elle revenait à lui. Il ne se rendait pas compte des sous entendus, il était trop occuper à ne rien faire, regarder le ciel. Il aurait pu s'endormir. Alors pendant qu'il comptait les étoiles, les feux follets et les fantômes de son imagination, on parlait de lui, devenu centre de al conversation, une certaine sympathie s'installait doucement au sein du groupe.

Haha. Ne le blâmes pas. Tu vois bien qu’il n’est pas finit.

Smiley se releva et lorsqu'il fut complètement dressé, il regarda Wake droit dans les yeux. Un peu susceptible et capricieux, mais aussi très joueur. Le sourire qui avait disparu réapparut de plus belle et il prit Wake par le cou alors qu'il parlait d'une manière des plus sérieuses. Il frottait avec son crane avec le bout de son poing sans ardeur. Smiley riait ogre, le discours de son ami ridiculisé par un contraste certain.

Cette tour ne me dit rien qui vaille, de plus j’ai l’étrange sentiment qu’elle se trouve à un endroit où elle ne devrait pas être. Enfin plutôt à une place qui était déjà prise. J'aimerai qu'on aille y faire un tour.

Jolie jeu de mot ! Vous m'y faites penser Answer, les appareils electriques ne fonctionnent pas dans ce monde. Mais votre montre ou mon vieil appareil photo, eux, sont dans le meilleur des états.

Il regarda la tête de Saga qu'il tenait encore entre ses mains, sourit guilleret puis lâcha. Il s'approcha d'Answer, qu'il prit par la main et qu'il rapprocha au "groupe". Puis, Smiley se saisit également de la main de Wake. Et, lorsque les trois mains, respectivement à Smiley, Answer et Wake furent réunis, Smiley les jeta vers le ciel. Et en les regardant tous les trois, comme si la première page d'une histoire s'était tourné ou qu'une étoile s'était échouée.

O-lé !

Bon trêves de bavaradages ! On y va.

Il saisit les deux mains qu'il avait - à porter de main et les entrainant avec lui, s'élançant vers le tour de Pize, il fallait maintenant vivre, de grandes aventures... Ensemble ils graviraient les montagnes, videraient les océans, traverseraient les déserts, désoleraient le vice. Mais, pour l'instant, ils allaient s'en tenir à la chaussée de la rue.

Attendez... Vous voulez pas remettre ça à une prochaine fois ?

Il foudroyait Wake et Answer du regard. Tantôt on s'élance tout bienheureux, tantôt on se stoppe en pleine course à se briser les os. ça voulait dire quoi ? Smiley était bien plus consciencieux qu'il n'y semblait, et se rappelant les douces paroles de Answer, il s'était demander si...

Ouais, on peut pas remettre ça à la prochaine fois ? Il nous reste 30 minutes, puis j'dois rentrer chez moi avant que ma mère ne s'apperçoive que je sois partis... On se dit à samedi 11 ? On se retrouve genre devant la tour ? Okay ?

Smiley embrassa Wake et Answer, puis agitant sa main de bas en haut, il s'était écarté rapidement. Il avait disparut en laissant derrière lui une fumée de carton, drolement louffoque et fantasmagorique.

Ciao ciao !! Haha !!

HRP : Je ne reviendrais pas sur ce post ^^

Elle était visiblement la seule à ne pas vouloir en apprendre plus de cette étrange moment en étant accompagnée d'un détraqué… Cela dit, elle n'avait rien contre la présence de Wake. A vrai dire, être accompagnée dans ce genre de situations était mieux que d'être seule, mais… se balader aux côtés d'un homme qu'elle ne connaissait pas dans une dimension où presque personne n'accédait ne l'enchantait pas vraiment en fin de compte /confiance, win/ (donc en fait, si, elle a vaguement quelque chose contre sa présence). Pendant qu'elle réfléchissait, l'homme nota quelque chose dans un calepin avant de redresser la tête. Après l'avoir regardée, il prit la parole.

"Vous devriez rentrer chez vous vous aussi. Je vous dis à Samedi ?"

Il semblait vaguement inquiet. Evidemment, regarder le visage de Kaede sans la connaître rendrait inquiet 90% de la population mondiale, étant donnée que de son point de vue, le sommeil était très surfait et pas vraiment indispensable (son corps avait un autre avis, mais tant pis pour lui).

"Oui, je vais rentrer… Je ne sais pas si je viendrai samedi, mais au cas ou je serai ici. Je n'ai pas envie de m'approcher de cette tour plus que nécessaire."

Et en plus, comme ça, elle n'aurait pas à supporter Smiley. Elle salua Wake d'un hochement de tête avant de partir en direction de sa maison. Une fois arrivée, elle consigna ce qui c'était passé pendant cette nuit et alla se coucher. Elle était vraiment fatiguée…

[HJ]Fini, à moins que tu ne veuilles rajouter qqch[/HJ]

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