Une prière animée

Kaito se promena afin de mieux pouvoir se repérer dans la ville, maintenant qu'il allait vivre sur cette île mieux valait connaître où se situait les bâtiments où il pourrait se rendre. Kaito choisit de visiter en premier lieu les alentours du lycée au cas où il trouverait peut-être un endroit calme. Il ne trouva pas beaucoup d'endroit tranquille hormis un endroit qui ressemblait à un sanctuaire, si cet endroit était bel et bien un sanctuaire alors il pourra faire ses prières qu'il n'avait pas pu faire avant de venir.
Voulant en avoir le coeur net, il grimpa les marches une par une sans se presser. Une fois en haut il ne se posa plus la question, ce lieu était bel et bien un sanctuaire. Il vit en face de lui l'autel où il pourra faire sa prière qu'il aurait dû faire il y a de cela quelques jours déjà, mais qu'il n'avait pas pu faire en raison de son déplacement et de son transfert. Il vit rapidement un toboggan sur sa droite, mais il n'y prêta pas d'attention et se dirigea vers l'autel. Kaito fit la même chose que lorsqu'il priait avant de venir sur l'île, il s'agenouilla et tapa trois dans ses mains pour ensuite fermer les yeux. Sa prière était si longue que plusieurs minutes passèrent, soudain il entendit un bruit de pas derrière lui, mais il n'y prêta pas d'attention souhaitant finir sa prière.

Sortant du dortoir avec un végétal longiligne inconnu en bouche, Zacharie regarde le ciel avec un sourire béat. Il repense à cette nuit où il est arrivé. Des extra-terrestres, il n'y avait que lui pour penser à ça. Il marche mollement le nez en l'air, ne faisant pas attention aux petits japonais hors champ qui se devaient de l'éviter pour ne pas le percuter avec de forte chances de tomber. Le grand homme semblait se perdre dans ses pensées, si bien qu'il ne vit pas un genre de voyou s'approcher de lui pour le percuter et lui faire le coup du « tu m'as fait mal en me percutant. » Ce à quoi, Zach répond calmement :

« Listen, mec, si je t'ai fait mal ainsi, imagine ce que je risque de faire si on se bat... »

Tenant compte de son avertissement, le voyou appela ses potes avant de se marrer. Ne voulant pas créer de problèmes la journée et n'ayant tout simplement pas envie de se battre, l'individu aux cheveux blancs tourne les talons et continue sa route. Bien entendu, ce genre d'actions est propice aux coups en traitre de ces olibrius peu scrupuleux. Essayant de le frapper par-derrière, le Chef possible des délinquants se prend un coup de pied magistral en pleine figure. Du 47, ça fait mal, d'autant que si le type était douillet comme lui...

« Sorry, mon pied a glissé... »

La suite plait encore moins au fils de PDG. Les laissés pour compte de la société se ruèrent tous ensemble sur Silvermont qui, bien qu'il ait de très bons réflexes, ne sait pas vraiment se battre, surtout contre cinq personnes en même temps. Le truc dans une bagarre de rue est de ne jamais tomber par terre, car cela vous met à la merci de vos adversaires. Après avoir résisté à se prendre des coups pendant presque deux minutes, il s'effondre au sol par un coup placé dans le plexus solaire et se fait rouer de coups jusqu'à ce que des policiers viennent les disperser.

Se relevant alors avec l'aide des forces de l'ordre, Zach se remet d'une honte cuisante avant de remarquer que ses lunettes étaient cassées.

« Holy crap, elles sont foutues ! »

Époussetant un peu ses habits fait d'une matière pas facilement déchirable et aisément lavable, il remercia les agents avant de leur dire, mensonge bien sûr, qu'il était attendu quelque part et qu'il ne portait pas plainte. Faisant semblant d'être pressé, il marche à vive allure vers une ruelle histoire d'être débarrassé d'eux. Il continue sa route et arrive devant un temple.

« Mouais, why not. »

Juste après les marches, il admire l'architecture, remarque un mec amorphe affalé sur un banc semblant dormir et regarde les filles qui jalonnent l'endroit. Puis il se dirige vers l'autel où il y avait quelqu'un qui semblait prier. Les prières, c'est pas le truc de Zacharie, mais il pourrait en profiter pour prier des bêtises, genre la disparition de tous les cons de la surface de la planète... Quoiqu'il disparaitrait aussi dans ce cas. Il s'installe pour prier mais ne sait absolument pas comment faire. Alors il se penche vers son voisin de gauche et murmure :

« Hey man, Tu sais comment ça marche ce drôle de bazar ? »

La chasse aux shadows risquaient de devenir bien plus intéressante, et... facile, si tant est qu'elle pouvait l'être. En effet, le SEES commençait à s'agrandir, et Yamamoto-san avait déjà parlé de nombreuses recrues potentielles auxquelles il allait parler du mystérieux Tartarus ; il en avait d'ailleurs déjà ramené au dortoir. Mais la plus étrange des nouvelles recrues était sans nul doute celle qui avait débarqué à l'intérieur du dortoir sans crier gare, lors de la Dark Hour précédente, afin de leur demander de le sauver des extra-terrestres. C'était un étranger à première vue, plus vieux que les 3 filles du SEES. Pas aussi vieux que Umineko-san, cependant. Mais assez vieux pour pouvoir considérer comme des jeunes gens ses nouvelles coéquipières.

C'est donc après cette nuit plus ou moins garnie en surprise qu'Akina se rendait au temple de Naganaki. Ce lieu reposant et sacré était sans doute à l'abri des shadows, et Akina espérait avec certes un peu de naïveté qu'il le resterait éternellement. Profitant quelques instants du calme que lui procurait le sanctuaire, elle se mit à discuter un moment avec une vieille dame et sa fille qui semblaient la connaitre. A première vue, celles-ci s'étaient trouvées à la réception donnée pour l'anniversaire de ses 15 ans, mais Akina n'en avait aucun souvenirs. Par une certaine forme de politesse, elle n'en dit rien à ses interlocutrices, préférant leur parler comme à de vieilles connaissances jusqu'à ce que la mémoire lui revienne. Mais elle ne lui revint pas durant cette conversation, et les deux femmes finirent par dire au revoir à Akina, qui les salua chaleureusement.

Soupirant à l'idée d'être enfin débarrassée de cette situation gênante, elle regarda autour d'elle. Elle vit ainsi, dans la direction de l'autel, des silhouettes qui lui semblèrent familières. Il s'agissait des deux dernières recrues du SEES, qui priaient, semblait-il. Heureuse de voir que ces deux-là, et notamment le plus vieux qui était pourtant étranger, étaient capables de se recueillir avec calme et sérénité, elle s'approcha d'eux avec l'idée d'en faire autant. Mais elle fut bien vite remise de ses illusions lorsqu'elle entendit une fois arrivée juste derrière eux cette phrase pour le moins déplacée : " Hey man, Tu sais comment ça marche ce drôle de bazar ? ". Sentant la colère monter en elle, elle se tourna vers celui qui l'avait prononcé, mit ses mains sur les hanches et dit avec autorité :

" Ce "bazar", monsieur Silvermont, commence par se faire dans le silence, et avec un peu plus de respect. "

Se tournant cette fois vers l'autre garçon, elle lui dit d'une voix plus douce :

" Tu es Shinogachi Kaito, n'est-ce pas ? Je m'appelle Kengen Akina. Tu ne me connais peut-être pas, mais je vis... dans le même dortoir que toi, si tu vois ce que je veux dire. Tout comme l'irrespectueux personnage se trouvant à tes cotés, d'ailleurs. "

S'agenouillant à la gauche de Kaito, Akina tourna son regard vers ses deux compagnons.

" Je vous prie d'excuser mes paroles un peu brutales, monsieur Silvermont, mais mon éducation a été très stricte concernant ce domaine. Enfin, je suppose qu'avec la... mission qui nous est demandée, une bonne entente dans le groupe est nécessaire. D'ailleurs, je ne sais pas exactement jusqu'à quel point Yamamoto-san vous a parlé de ce que nous faisons... Si vous avez besoin de quelques détails, n'hésitez pas à demander. Nous serons ravis de vous en apprendre davantage. "

Kaito essaya de garder sa concentration afin de finir de prier, il se concentra si fort qu'il ne fit pas attention à ce que la personne qui s'était penché pour lui murmurer quelques chose à l'oreille. Sa prière dura encore environs quelques minutes puis il rouvrit les yeux peu après, il remarqua alors que deux personnes se trouvait à ses côtés, une jeune femme assez élégante et un motard. Kaito ne savait pas qu'ils étaient, mais apparemment la jeune femme semblait savoir qui il était lui. Cela l'amusa beaucoup, pour la première fois Kaito trouva quelque chose d'amusant et ne put s'empêcher d'esquisser un sourire du bout de ses lèvres.

Il pencha sa tête vers la droite et se présenta:

- Je suis Shinogachi Kaito, je viens de me faire transférer au lycée Gekkoukan. Je suis dans la classe 2-A, heureux de vous rencontrer.

Juste après avoir parlé, Kaito s'étonna assez d'avoir autant parler. Jamais avant il n'aurait pensé réussir à communiquer de cette façon. Kaito s'asseya ensuite sur son postérieur en s'adossant contre une poutre en contemplant le ciel, cet endroit était s'y paisible et tranquille.

Toujours penché vers le garçon à côté de lui, il attend la réponse en vain, puisque c'est une voix féminine venant de derrière qui lui répond. Elle le réprimande sur son écart de conduite. Il se retourne lentement avec une expression de « mais c'est qui celle-là » sur le visage avant de voir qu'il s'agissait d'une pensionnaire du même dortoir que lui. Bien entendu, à l'aise comme il est avec les noms japonais, il n'a pas retenu celui de cette charmante personnes... Allons, d'habitude, c'est pas son genre ce type d'oubli, mais là, gros trou noir...

Elle s'adresse au garçon à côté de lui qui ne semblait pas écouter ce qu'ils disaient, sans doute trop concentré à prier. C'est quand même dingue ça, d'adresser des prières à quelque chose dont l'existence n'a jamais été prouvée. Non pas que Zacharie soit athée, mais il a du mal à croire à des trucs dont son père à fortement nié la véracité. N'empêche, il venait de se faire traiter d' « irrespectueux personnage. » Allons, allons, comme s'il avait voulu avoir ce léger écart de conduite...

La jeune femme s'installe à côté de ce « Kaito » et s'excuse sur ses paroles. Mais ? C'est cet idiot qui faute et c'est elle qui s'excuse ? Quoique si elle a eu une bonne éducation, c'étaient des paroles placée dans le bon contexte. Et il est vrai qu'il valait mieux bien s'entendre entre membres du SEES, sinon, ils courraient droit à leur perte. Le SEES... Silvermont avait tout de même du mal à se faire à l'idée de devoir combattre des monstres « pour de vrai. » Elle avait aussi demandé s'il n'avaient pas des questi...

Tiens, c'est à ce moment-là que l'autre mec choisit de sortir de sa prière pour les remarquer... Il se présenta de manière simple mais efficace. Zach eut alors l'idée de faire de même en s'inclinant légèrement :

« Moi, c'est Silvermont Zacharie, futur héros des p'tites ruelles, encore méconnu à ce jour mais cela ne devrait tarder ! So... On se tire dessus pour invoquer notre « nous intérieur » là, le Persona, c'est ça ? Ça doit faire un drôle d'effet, non ? Est-ce qu'on ressent une quelconque gêne ? »

Puis il se releva en soupirant avec de confier :

« La prière, c'est pas pour moi, je ne crois pas assez en ces trucs-là, d'autant que beaucoup de gens le font, mais très très peu sont exaucées. Je veux pas être négatif, bien sûr, ce n'est pas mon kind of mind. »

Finalement, l'étranger ne semblait pas avoir pensé à mal, mais Akina ne pouvait s'empêcher de garder tout de même un léger air de réprimande sur son visage lorsqu'elle s'adressait à celui-ci. Une fois que les présentations furent faites, et que Zacharie eut expliqué son point de vue sur le genre de croyances et de coutumes relatives à ce genre de temple, Akina lui adressa un léger sourire. Ses yeux, cependant, montraient encore une certaine rigueur.

" Je comprends votre point de vue, monsieur Silvermont. Tant que vous respecterez ainsi celui des autres, je pense qu'il n'y aura pas de problèmes. Quant à l'invocation de Persona... C'est avec l'Evoker que celle-ci est réalisée. Je ne connais pas les détails, mais sachez juste que c'est cet objet et uniquement celui-ci qui vous permettra de faire appel à votre Persona... N'essayez pas de faire de même avec une vraie arme. Bien que l'Evoker en lui-même soit une vraie arme... Mais elle à quelque chose de spécial qui déclenche... Enfin... C'est compliqué, voyez-vous, je ne connais pas exactement les détails. Sachez juste que l'Evoker seul invoque votre Persona, mais qu'il reste une arme mortelle. Quant à l'effet que cela fait... Je ne saurais décrire la sensation lors de son utilisation, mais celle-ci est assez désagréable selon mon avis. Mais une fois le premier cap passé, on s'y habitue plutôt rapidement. "

Puis, se tournant vers Kaito, elle prit la parole d'un ton légèrement enjoué.

" Ainsi donc, tu viens d'arriver à Gekkoukan. Si tu as besoin d'une aide quelconque lorsque nous sommes au lycée, viens donc me voir. Ce n'est pas facile d'être un nouvel élève, alors si tu as du mal à t'adapter, ou que tu cherches un endroit ou quoi que ce soit, n'hésites pas à venir me voir. Tu verras, les élèves sont sympathiques pour la plupart, mais parfois assez immatures et... Enfin, je suppose que c'est normal après tout. Ce qui est plus grave est la tendance qu'ont certains d'entre eux à rester ainsi même lorsqu'ils passent à l'âge adulte, et malgré le milieu dont lequel ils évoluent... "

Presque sans y faire attention, Akina avait posé avec une certaine résignation son regard vers Zacharie. Impossible de savoir si ce geste automatique avait été fait pour inclure ce dernier dans cette conversation, ou si elle avait tout simplement pensé instinctivement à l'héritier Silvermont lorsqu'elle avait parlé de ce genre de personnes...

Kaito sourit de plus belle en entendant la demoiselle dire que certains élèves restent immatures même lorsqu'ils atteignent l'âge adulte. Mais le fait de savoir qu'elle était au lycée le rassurait beaucoup. Mais le plus difficile resta de se rappeler comment elle se nomme, il était sûr qu'elle leur avait dit il y a peu. Décider à se souvenir coûte que coûte, il ferma les yeux et repassa dans sa tête se qu'il s'est passer depuis qu'il est venu au sanctuaire. Il se souvenait assez vite qu'il avait commencé à prier et que quand il avait presque fini Zacharie lui avait murmuré quelque chose puis après la demoiselle arriva et leur parla. Voulant savoir exactement ce qu'elle a dit il se concentra fortement afin de se souvenir de ses paroles. Il eu beaucoup de mal à s'en rappeler n'ayant pas prie la peine de l'écouter et il dut réessayer plusieurs fois avant de s'en souvenir.

" Tu es Shinogachi Kaito, n'est-ce pas ? Je m'appelle Kengen Akina. Tu ne me connais peut-être pas, mais je vis... dans le même dortoir que toi, si tu vois ce que je veux dire. Tout comme l'irrespectueux personnage se trouvant à tes cotés, d'ailleurs. "

Kaito était si content de lui qu'il se laissa aller en dégoulinant un peu de la poutre contre laquelle il est adossé en lachant un soupir. Puis il se releva et regarda la demoiselle et le motard en même temps.

- Je suis heureux de vous avoir rencontré Zacharie et mademoiselle Kengen, comme je n'ai pas pu le faire quelques jours plus tôt je vais aller tirer la bonne fortune. Si le coeur vous en dit, pourquoi ne pas m'accompagner? On pourra continuer de discuter de cette façon.

Kaito attendit la réponse de l'un deux ou des deux avant d'aller tirer la bonne fortune. Après tout ils sont camarades.

Cette fille semble garder Zacharie un peu mauvais, au vu de son regard qui persistait dans la réprimande. Puis elle prend la parole pour émettre un pâté de dires pour l'informer qu'en fait, elle ne sait pas grand-chose. C'esttrès utile, mais le type à l'allure de motard n'en tient pas rigueur, le chef de la SEES n'avait pas dit beaucoup plus de choses à ce sujet. Donc si le chef ne sait rien, les subordonnés non plus... À moins bien sûr que ceux-ci lui cachent quelque chose, mais il ne fallait pas commencer à être paranoïaque et laisser de côté cette hypothèse qui ne semblait en plus ne pas coller.

Elle s'adresse ensuite à Kaito en lui offrant un discours rassurant sur le fait de lui proposer son aide, et patati et patata... Tiens donc, la fin est déjà plus... Piquante pour Silvermont, comme si, couplé au regard, elle a été faite pour lui. Celui-ci soupire et lâche :

« Geez... Est-ce une pointe de sarcasme caché que je sens là ? »

Kaito semble content, il y a de quoi, il n'a pas été victime d'une parole qui pouvait être blessante, quoiqu'il en faut beaucoup plus pour atteindre l'amour propre du type habillé en noir. Puis, le garçon propose d'aller tirer la fortune plus loin dans le temple. Le mec aux cheveux blancs refuse poliment :

« Sorry, mais je n'ai pas envie de déranger ce lieu sacré plus longtemps. Je n'ai pas ma place ici, alors je vous attends à l'extérieur.... Du moins, si vous voulez encore discuter avec moi... »

En achevant ses propos, il a fixé Kengen... Oui !! Kengen Akina ! Elle l'a dit il y a peu d'ailleurs, preuve que Zach ne l'écoutait qu'à moitié... Il a donc fixé Kengen en pensant que peut-être elle ne l'aime pas. Il ne s'en fout qu'à moitié... C'est toujours dur de ne pas se faire aimer pas un collègue de « boulot »... Boulot ? AH MAIS OUAIS ! Il travaille maintenant ! Il a un boulot ! Lui qui avait tout fait pour l'éviter, il avait presque été forcé à en avoir un maintenant. Surtout qu'il ne sait que partiellement ce qu'il doit faire.

« Je viens d'y penser, mais maintenant, je dois travailler ! Et pendant la nuit en plus ! Mouarf ! »

En entendant les paroles de Zacharie, Akina s'aperçut qu'elle fixait celui-ci avec attention, et qu'elle devait sans doute avoir eut l'air particulièrement accusatrice sur ses dernières phrases. Affichant un air légèrement étonnée, elle détourna son regard, tentant d'avoir l'air un peu plus neutre à son égard afin de se rattraper comme elle le pouvait. Se tournant finalement de nouveau vers Kaito, elle lui parla avec un grand sourire après quelques secondes qu'elle mit à faire le point sur sa demande dont la tension se faisait beaucoup moins sentir qu'avec son autre interlocuteur. Entendant Zacharie refuser cette proposition, elle acquiesça et répondit à son tour.

" Je vais t'accompagner. Nous ne serons pas long, monsieur Silvermont. "

Le saluant brièvement, elle suivit Kaito et l'accompagna en direction des petits papiers qui devait leur donner des indices sur leur fortune. Repensant aux paroles qu'elles avait prononcée à l'attention de Silvermont, elle tira vaguement un papier. Mauvaise fortune. Quelque chose mentionnant une "relation difficile" avec un "personne nouvellement dans son entourage". Évidemment... Préférant ne pas aggraver davantage son cas, Akina commença à se diriger vers la sortie.

" Bien, ne tardons pas trop. Allons rejoindre monsieur Silvermont. "

N'attendant pas vraiment de savoir si Kaito avait fini de son coté, elle avança donc en descendant les marches à l'entrée, se dirigeant vers la silhouette connue qui les attendait à cet endroit. Essayant de lui sourire avec cependant un air légèrement inquiet qui apparaissait sur son visage, elle s'approcha de lui et le salua encore une fois.

" J'espère ne pas avoir été trop longue. Quant à votre nouveau travail... Ne vous inquiétez pas, vous ne serez pas obligé de rester éveillé toutes les nuits... Nous aurons simplement besoin de votre aide lorsque cela sera nécessaire, mais si vous souhaitez vous reposez, nous ne vous forcerons pas à sortir toutes les nuits. "

Se tournant maintenant dans la direction où se trouvait Kaito, elle parla avec enthousiasme et un ton légèrement joyeux.

" Nous sommes encore au lycée après tout, nous avons besoin de sommeil si nous souhaitons réussir. "

Zacharie avait décliné son offre en leur disant qu'il les attendraient en bas des escaliers, mais Kengen avait accepté. Ils se dirigèrent tout deux vers les bouts de papiers, Kaito en choisit un et tire un de mauvaise augure. Cela parlait de difficiles épreuves à surmonter.... Kaito ne savait pas du tout de quoi il s'agissait, en voyant Kengen s'éloigner en direction des escaliers Kaito la suiva quelques mètres derrière elle.

" Bien, ne tardons pas trop. Allons rejoindre monsieur Silvermont. "

Encore une fois elle avait raison, espérons qu'il ne nous as pas trop attendu. Ils s'avançèrent en direction des marches pour rejoindre le brave Zacharie.

Fort heureusement il fut encore là lorsque nous arrivons vers lui, Kengen en profita pour lui répondre à la question qu'il avait posé juste avant de descendre les marches de l'escalier. Puis elle ses retourna en lui parlant.

" Nous sommes encore au lycée après tout, nous avons besoin de sommeil si nous souhaitons réussir. "

Kaito fini de descendre et s'adressa à Zacharie.

- Nous te suivons Zacharie, montre nous le chemin.

C'est ainsi que Kengen et Kaito partirent tirer des Omikuji. Pendant ce temps, Zacharie se dirige vers les escaliers qu'il descend lentement. Il ignorait s'il y avait un autre accès, si ça allait prendre du temps et s'ils allaient lui faire faux bond. À peine arrivé en bas et installé sur un plot de métal avant de regarder en haut des marches qu'il vit ses deux interlocuteurs s'engager dedans. Ils n'avaient pas, mais alors pas du tout trainé. À croire qu'il avait descendu les marches plus lentement qu'il ne l'avait pensé.

Akina lui fixe quelques doutes sur son travail. Ainsi donc, il ne serait pas obligé de bosser tout le temps... Intéressant ! La suite fut moins marrante mais tout aussi intéressante. En effet, Kaito dit que les deux-là allaient le suivre. Plait-il ? Mais Silvermont n'avait rien proposé du tout, si ce n'est de partir pour éviter de déranger plus longtemps le lieu sacré... Il n'avait rien prévu d'autre. Vite, vite, vite, vite ! Trouver quelque chose à faire. Ce n'était pas évident du tout ! Il fallait trouver une activité qui plairait aux trois en même temps, ce n'est pas une mince affaire. Les deux devaient sûrement voir la nage dans sa semoule au vu de la tronche d'éberlué qu'il devait faire en ce moment. Il finit par bredouiller :

« Euh... Et bien, c'est que j'ai rien prévu, moi. J'ai juste dit que je ne voulais pas déranger encore plus ce lieu, c'est tout, je n'avais pas de suite prévue... »

Puis il se mit à marmonner rapidement :

« Je pourrai bien leur payer des parties de jeu vidéo mais ça risque de pas leur plaire. Je connais bien des casinos mais ils sont mineurs. La baston doit pas les intéresser et la moto non plus... Je pourrai les emmener à mon appart mais on y ferait quoi ? De la muscu ? Nan, pas sûr que ça les intéresse non plus. Aw shit, man, I don't have any idea... »

Puis il regarda les deux autres avant de conclure :

« Nan, j'ai vraiment rien à vous proposer, sorry. »

A première vue, le plus vieux n'avait pas réellement d'idée en tête lorsque Kaito signifia qu'il avait l'intention de lui laisser le choix de la suite des évènements. Malgré tout, Akina ne put s'empêcher de sourire en voyant l'homme qui semblait faire des efforts surhumains pour ne pas décevoir les deux jeunes gens avec lui, et pour trouver quelque chose d'intéressant. Finalement, il finit par abandonner, et annonça aux deux autres qu'il n'avait aucune idée sur ce qu'ils pourraient bien faire maintenant. Riant légèrement, Akina prit la parole avec un air compatissant.

" Ce n'est pas grave, vous aurez au moins essayé. Et puis, ce n'est pas facile de trouver une activité pour un groupe de personnes lorsque l'écart d'age commence à se faire important. Non pas que je vous trouve vieux, monsieur Silvermont, il s'agit plutôt ici de nous qui sommes encore jeunes. "

Finalement, réfléchissant un court instant, elle s'adressa aux deux autres sur un ton hésitant.

" A moins que vous n'ayez autre chose de prévu, je pense que nous pourrions commencer par retourner au dortoir. Au vu de votre implication récente dans le SEES, nous risquons de trouver fort à faire une fois là bas en ce qui concerne ce... domaine. Qu'en pensez-vous ? "

Zacharie avait fait un énorme effort pour savoir où il pourrait les emmener, mais aucune idée lui vint à l'esprit. Néanmoins, Kengen proposa d'aller au dortoir au vu de notre récente affectation au SEES, cela me va parfaitement.

- Cela me va, je ne sais pas grand-chose sur le SEES. Et en parler pourrais améliorer nos chances de survies, ne pas se poser des questions lors d'une mission est l'une des premières choses à faire. Enfin de mon point de vue.

Kaito se mit alors au côté de Kengen et attendit la réponse Zacharie avant de commencer à marcher vers le dortoir.

Son comportement a eu le mérite de ne pas le faire passer pour quelqu'un manquant d'initiative. Mieux, il avait fait rire la demoiselle. C'est toujours positif de faire rire... Sauf quand c'est pour se foutre de votre tête. Kengen formule alors quelque chose qui vient confirmer ce que pensait Zacharie : C'est pas facile de trouver des activités pour tout le monde. Par contre, bien que la phrase dise le contraire, il s'était prit soudain un coup de vieux. Dix années qu'il avait quitté le lycée, c'est loin tout ça... ça lui rappelle la fois où il avait traité un gars, âgé de dix piges de plus, de vieux... Maintenant qu'il était dans cette situation, c'était clair : Ce n'est pas agréable du tout...

Puis vient la proposition d'Akina, qui vient tirer l'homme à la peau chocolatée de ses pensées. Elle propose de revenir au dortoir pour parler de la SEES. Chouette, il avait encore des tas des question à poser, et ils pourraient en poser quelques unes sur la route. Il confirme alors cette idée avec un ton enjoué :

« Roger ! Here we go ! »

Zacharie s'engage alors sur la route sans regarder, trop excité de poser ses questions. Il ne voit alors arriver la grosse Toyota grise qu'au dernier moment, ayant entendu le klaxon du mec crispé sur son volant. Il fit un excellent plongeon en avant qui le fit déchiqueter ses vêtements au sol, le griffant le ventre et les pectoraux. Juste après, il se redresse mais reste à moitié courbé par les forts picotements dus à son plongeon. Il essaie de ne rien laisser paraître, il lâche juste :

« Mais quel moron que je suis, heureusement que vous aviez de bon freins... »

Il se penche en avant du mieux qu'il peut et fait signe aux autres qu'il va bien avant d'essayer de se redresser au maximum. Ses plaies, non seulement moches, saignaient pas mal, il fallait donc qu'il se calme un peu et qu'il aille là où on pouvait lui prodiguer des soins en bonne et due forme.

« ça va, je vais m'en sortir, on y va ou quoi ? »

Il faisait semblant de s'impatienter pour faire réagir les deux autres. Cependant, il commençait franchement à voir noir.

Les deux autres eurent tôt fait d'approuver l'idée d'Akina. A première vue, ils avaient encore de nombreuses questions à poser, et leur soif d'informations risquait de ne pas être apaisée avant un bon bout de temps. Surtout au vu de la suite des évènements... Avançant avec peut-être un peu trop d'enthousiasme, Zacharie faillit se faire renverser devant ses camarades. Esquivant d'une manière quelque peu brutale l'engin, il tenta de faire passer l'incident pour minime. Mais à la vue des flaques de sang qui commençaient à se répandre sur ce qu'il restait des vêtements qui couvraient sa poitrine, et de l'état même de celle-ci, qui n'était pas très belle à voir dans son état actuel, on ne pouvait que douter de la véracité de ses propos.
S'approchant de Zacharie en faisant bien attention à regarder autour d'elle avant de traverser (le pauvre Kaito n'avait pas réellement besoin de se retrouver avec deux cadavres d'un seul coup sur les bras), Akina tenta de lui faire comprendre qu'il valait mieux ne pas trop faire son malin quand votre torse ressemble au contenu des poubelles d'une boucherie.

" Monsieur Silvermont, je suis d'avis que nous devrions aller faire soigner vos blessures. Malgré ce que vous dites, je ne suis pas sûr de vouloir traverser la ville avec une personne en sang à mes cotés. Regardez-vous, vous tenez à peine debout... Je pense qu'il serait préférable que nous nous rendions à l'hôpital, pas vous ? Je suis sûre que Shinogachi-san est de mon avis, n'est-ce pas ? "

Se tournant vers Kaito, Akina le regarda avec une expression qui signifiait visiblement qu'elle attendait son soutien. Au vu de sa première réaction, Zacharie n'était pas quelqu'un qui se laisserait aller à demander de l'aide pour ce genre de "broutilles", mais dans ce cas précis, cette réaction ne pouvait être acceptée par Akina. Il aurait certes dû mieux regarder avant de s'engager sur une route utilisée par des voitures, mais ce n'était pas une raison pour le laisser agoniser dans son propre sang.

Kaito suivait Zarachie et akina. La démarche d'Akina ressemblait beaucoup à celle d'une noble, quand à Zarachie il marchait avec enthousiasme. Et même lorsqu'il faillit se faire renverser devant eux il voulait faire passer cela pour un petit incident, mais le sang qui tombait par terre lui laissait penser le contraire. Akina accourut à ses côté en regardant autour d'elle.

** Surement pour ne pas se faire renverser à son tour**

Kaito la suivait de près, en voyant Zarachie blesser ilsut qu'il était vraiment mal au point. Certes il s'en doutait lorsque le sang commencait à tomber mais la vue de son torse l'avait convaincu. Akina essaya de lui faire comprendre qu'il ne devait surtout pas se forcer à marcher.

" Monsieur Silvermont, je suis d'avis que nous devrions aller faire soigner vos blessures. Malgré ce que vous dites, je ne suis pas sûr de vouloir traverser la ville avec une personne en sang à mes cotés. Regardez-vous, vous tenez à peine debout... Je pense qu'il serait préférable que nous nous rendions à l'hôpital, pas vous ? Je suis sûre que Shinogachi-san est de mon avis, n'est-ce pas ? "

Elle le regarda et Kaito sut qu'elle voulait son soutien, Kaito hocha la tête en la regardant puis reporta son attention sur Zarachie.

- Zarachie, j'aimerais que vous vous allongiez sur le sol afin que nous puissions vous donnez les premiers soins. Ensuite Akina et moi nous vous transporterons jusqu'au dortoir où l'on vous soignera totalement j'en suis sûr.

Kaito n'attendait pas son accord et commenca à préparer le nécessaire. Il déchira une manche de sa chemise pour ensuite les déchirer de nouveau en petites lanières afin de panser les plaies et les placer devant lui. Puis il recommençait avec sa seconde manche au cas ils n'en n'auront pas assez avec la première manche déchirer juste avant.

Titubant de plus en plus sous son propre poids d moins en moins soutenable, Zacharie ne voit plus rien, trop de perte de sang d'un seul coup. Il cherche à tâtons un endroit pour s'assoir et parvient à articuler :

« Appelez une ambulance, je suis moins résistant que prévu... »

S'appuyant contre le mur derrière lui, il soupire en retrouvant peu à peu la vue. Il frotte ses plaies pour virer les petits morceaux de bitume incrustés. Il regarde Kaito et se laisse appliquer les bandages de fortune. Il soupire à nouveau et lâche :

« Man, ce que je peux être distrait parfois... »

Osant enfin regarder l'état de son torse, il pousse un cri retenu de stupeur face aux dégâts. Triturant un morceau de peau, il ne peut s'empêcher de remarquer :

« Bullshit ! Y'a ma peau qui se décolle par moment, regardez ! »

Regardant à nouveau Kengen, il lui tendit son téléphone mobile pour qu'elle appelle avec. Il avait fauté, c'était à lui de payer. Il respirait de plus en plus difficilement, il ne pouvait pas appeler lui-même. Ça picotait énormément malgré les soins de fortune qui lui avaient été prodigués. Il regarde Kaito d'un air gêné et marmonne :

« Thanks dude, je te repaierai une chemise, t'en fais pas. »

Le plus important n'était pas ça, c'était de savoir s'il allait pas clamser avant l'arrivée de l'ambulance.

A première vue, les deux autres commençaient également à percevoir la gravité de l'état de Zacharie. Tant mieux, car celui-ci ne semblait pas aller en s'améliorant, bien loin de là, malgré les soins très primaires prodigués par Kaito. Tendant son téléphone à Akina, Zacharie lui demanda d'appeler une ambulance. D'après ce que la jeune fille voyait, le blessé semblait de moins en moins apte à rester conscient... Approuvant l'initiative de Zacharie et composant le numéro d'urgence, Akina s'éloigna un court instant afin de passer l'appel aux secours avant de revenir vers les deux garçons.

" Ils ont envoyé une ambulance, elle ne devrait pas tarder... Monsieur Silvermont, comment-vous sentez-vous ? Essayez de rester conscient jusqu'à l'arrivée des secours. "

Regardant les taches rouges grandissantes sur les pauvres bouts de la chemise de Kaito qui risquaient de n'être bientôt plus aptes à contenir les saignements de Zacharie, Akina s'adressa alors à leur propriétaire.

" Shinogachi-san, parle lui, essaie de continuer à le faire parler, je vais aller voir dans le voisinage si quelqu'un peut nous prêter un tissu ou quelque chose afin de panser davantage son torse. J'ai l'impression que tes manches seront bientôt dépassées... "

Joignant le geste à la parole, Akina essaya d'aller frapper aux portes des habitations proches afin de voir si quelqu'un pouvait leur apporter de l'aide. Mieux valait ne pas trop s'éloigner, elle n'avait pas envie d'être absente lorsque l'ambulance arriverait afin de récupérer le blessé...

Kaito soigna du mieux qu'il pouvait les blessures de Zacharie avec les manches qu'il avaient découpés mais cela ne faisait que faire perdre moins de sang sur ses blessures. Il ne faisait plus attention à ce qui l'entourait et se concentrait pour panser ses blessures du mieux qu'il put, mais au vue de l'ampleur que prenait ses blessures ses manches ne serviront plus à rien bientôt.

" Shinogachi-san, parle lui, essaie de continuer à le faire parler, je vais aller voir dans le voisinage si quelqu'un peut nous prêter un tissu ou quelque chose afin de panser davantage son torse. J'ai l'impression que tes manches seront bientôt dépassées... "

Il le savait et avait déjà un plan de secours si cela devait arriver. Et apparemment c'était le cas. Kaito enleva alors sa chemise et s'en servit pour panser ses plaies.

- Peux tu me raconter tes sensations que tu ressentait lorsque tu montais une moto, j'aimerais savoir? demanda-t-il à Zacharie en continuant de lui prodiguer des soins primaires

Inquiets à son sujet, ses deux "collègues" prirent soin de s'occuper de lui. Tandis qu'Akina avait appelé l'ambulance comme le lui avait suggéré Zacharie, Kaito commença une conversation destinée à le maintenir éveillé. Il embraya aussi sec :

"En fait, c'est complètement dingue ! Tu as vraiment l'impression d'être libre, tu voles presque ! Imagine-toi au guidon d'un engin de 500 centimètres cube, le genre de truc qui file à 200 à l'heure facilement ! Mais bien sûr, j'évite d'avoir la tête dans les nuages, il faut faire très attention à cette vitesse à plusieurs choses : Les autres usagers de la route, les aspérités de la route et surtout, les policiers. C'est toujours ennuyant d'être poursuivit par eux, ils ne lâchent pas le morceau avant de t'avoir interpelé. Heureusement, comme je change de fringues et de moto souvent et qu'ils ont pas le temps de noter ma plaque minéralogique, j'ai pas eu de soucis. Cependant, comme je faisais ça surtout la nuit, je vais éviter de le faire maintenant qu'il se produit ça. C'est bête, c'était marrant. J'ai l'air irresponsable, mais bon, je suis encore jeune !"

Ayant beaucoup parlé, il reprit son souffle un peu et posa une question à Kaito :

"Dis, tu t'es déjà demandé pourquoi c'était si excitant d'être dans l'illégalité ?"

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