Une heure de cours pour les 2A

13h35

Les élèves étaient rentrés en classe. Araragi n'avait pas déjeuner à la cafeteria du lycée. D'ailleurs, il n'y était pas encore - au lycée. Il s'approchait de la réception, les joues bien rouges et souffle tranché sous sa démarche efflanquée. Araragi salua brièvement une surveillante. Il avait affiché un grand sourire, assez radieux pour ne pas lui laisser le temps de poser une question. Au sujet de l'absence de ce matin, le retard de cette après-midi. Araragi avait des airs ignares à sourire, mais il savait aussi user de ce sourire à son avantage. Il était loin du bureau, il était tranquille, il n'allait pas se faire attraper. Il soupira... Araragi avait un air très jovial, il aimait la rentrée. Reprenant donc son enthousiasme, il se remit à courir. Puis s'arrêta net en se retournant, pensif...

Mais... ? Ma salle... elle est ou ?

C'était la rentrée. Araragi n'avait pas eu d'emploi du temps, il ne savait donc pas ou aller. Il se dirigea, dubitatif vers le bureau. Avant de ressortir, quelques jurons plus tard. Il était consigné demain après-midi... Mais il avait obtenu l'emploie du temps et donc le numéro de sa salle. Il souriait.

C'est pas génial ?

S'excalama t il. Personne ne pouvait lui répondre, il soupira pour évacuer ce silence. Il s'adossa contre la porte épaisse qu'il venait de découvrir. Elle luisait d'un orange rossignol. Il laissa la musique grimper jusqu'à ses oreilles. Soupirant plusieurs fois et nerveusement. Il voulait rentrer.

Bon, après la musique...

Il se fit silencieux et calme. Une vieille partition crépusculaire berçait ses oreilles, elle avait des airs celtiques, poussait l'horizon et faisait fleurir un sentiment d'espoir. Araragi se leva tout en rangeant son écouteur numérique, les lyres, les harpes et les flutes s'étaient rendus muettes. Araragi n'avait pas réussi ses examens l'année dernière - et ce, pour des raisons mystérieuses. Il n'était pas passé à la classe supérieur et il redoutait cette nouvelle classe comme il redoutait l'exclusion. Il tourna la poignet assez soudainement, se remit à sourire et propulsa la porte vivement.

Bonjouuuur !! Désolé d'être en retard !

Son sourire était exagéré et donnait à Araragi un aspect Excentrique. Il s'approcha timidement du tableau. Il sentait que les regards se posaient sur lui. Comme en terrain inconnu. Car il ne connaissait personne. Et n'avait pas un sentiment de chaleur qui lui donnait sa grande confiance en lui. Alors il se croyait scruter, faisait attention à ses mouvements. Finalement, il ressemblait à un soldat de plomb à cause de ses déplacements saccadés. Un soldat anglais aurait été mou et nouille à coté. Le professeur l'avait envoyé au fond de la classe après qu'il se soit présenté.

Ararararagi Masaki ! Ouai c'est dur à dire.

Avait il dit souriant, se grattant la nuque. Le cours avait déjà commencé, il n'avait pas d'affaire et ce fut difficile de prendre le train en marche. Alors il s'était mis à regarder autour de lui - il jugeait ça plus facile. Les visages semblaient plus jeune. Pourtant ils n'avaient qu'une année de différence. Araragi pensa un effet psychologique avant de continuer son tour de classe de ses petites mirettes inquiètes et curieuses.

Il s'arrêta sur une jeune fille. Puis, Dégluti. Une fille aux cheveux roses. Shirokami Hichino. Elle était dans sa classe l'année dernière, ils ne s'étaient jamais vraiment parlé. Araragi était étonné. Car, l'année précédente, à une semaine des derniers examens, elle avait disparue. Araragi s'en souvient, un policier était même venu dans la classe. Intrigué, Araragi avait frappé à la porte de sa maison pour parler à ses parents. D'ailleurs, il en gardait une étrange impression. Aujourd'hui encore plus intrigué, il voulu gribouillé sur un morceau de papier afin de le le lui envoyer - car elle était trop loin pour lui parler. Mais il était démuni, sans affaires. Il voulu emprunter à sa voisine. Elle avait un teint un pâle, des cheveux bruni de sévérité. Un air sérieux, des affaires bien rangées... Mais elle était mignonne. Araragi lui chuchota en se baissant doucement, la main devant le visage pour faire plus discret. Mine de rien, ça avait l'effet inverse.

Hey ? Comment tu t'appelles ?

13h54

Shizuka avait pour une fois dérogé à sa règle du « juste à temps ». Après tout, la rentrée n’était pas une journée banale ! Elle était donc arrivée une bonne demi-heure en avance, récupérant son emploi du temps et allant attendre dans la salle indiquée le reste de ses camarades et le début des cours. A son grand malheur, la plupart des élèves la rejoignant au compte goute lui étaient inconnus. Il y avait bien quelques visages connus, de vagues camarades de l’an dernier, mais aucun de ses amis proches n’avaient l’air d’être dans sa classe. Fichue administration qui se sentait obligée de les forcer à se sociabiliser ! Mais bon, après tout, c’est toujours intéressant de découvrir de nouvelles têtes.

Elle passa le reste de la matinée à faire connaissance avec quelques uns de ses nouveaux camarades, à écouter l’habituel speech de début d’année, à suivre le début des cours. Elle était partie rejoindre ses amis lors de la pause déjeuner, prenant des nouvelles de chacun d’eux et affirmant qu’elle n’avait pas encore suffisamment analysé son nouvel environnement pour porter un jugement rationnel et impartial sur l’état de sa classe. Car ca, oui, elle l’avait analysée sa classe. Son attitude réservée lui permettait de se faire oublier et d’observer les autres élèves : un membre du groupe de musique, une fille particulièrement maladroite, une autre avec des cheveux roses…

Les cours de l’après midi avaient débuté, et Shizuka continuait son observation, commençant à apprécier l’ambiance de se classe, plutôt calme mais pas au point de se croire dans un monastère. Le professeur s’était lancé dans un rappel de l’année précédente qui, bien loin d’intéresser la jeune fille, la poussa à admirer ses ongles pour l’occasion peinturlurés en bleu marine, jusqu’à ce qu’elle soit tirée de son grand débat intérieur sur la prochaine couleur de ses ongles et la pince qu’elle utiliserai le lendemain pour remplacer la natte qu’elle arborait.

« Bonjouuuur !! Désolé d'être en retard !
Ararararagi Masaki ! Ouai c'est dur à dire. »

*Tiens, un nouveau ? Il a l’air plutôt gentil… Un peu niais et totalement stressé mais gentil…*

Shizuka faisait partie des « scrutateurs » qui avaient dévisagé Araragi lors de son entrée… Tendue. Et elle avait eu une bonne occasion de dévisager et reluquer le nouveau pour se faire une idée du genre de personne qu’il pouvait être.

*Ben tiens, c’est pour ca que la place voisine était vide… Déjà en retard, je sens que ca va pas être la joie… Enfin bon, c’est qu’une première impression, on verra bien et… Hey ! Ou est son sac ?!*

Arriver en retard et sans affaires le premier jour, voilà qui n’allait pas jouer en faveur du nouvel arrivant dans l’esprit studieux de la jeune fille. Mais son côté compatissant la fit repousser tout jugement définitif jusqu’à l’obtention d’une raison fiable pour ces mauvais points.

« Hey ? Comment tu t'appelles ? »
« Je m’appelle Sasaki Shizuka, enchantée. »

Elle lui avait répondu sur un ton neutre mais poli, sans prendre la peine d’imiter son geste inutile tout en gardant la voix basse tandis que le professeur reprenait ses explications. Par déduction de l’absence de sac et confirmation de son nouveau voisin, elle lui prêta de bon cœur quelques feuilles et un stylo, et entreprit de lui résumer la matinée jusqu’à…

« Hé vous deux au fond ! J’aimerais bien un peu de concentration dans mon cours déjà suffisamment interrompu ! »
« Oui, désolée Monsieur. »

Elle adressa un léger sourire d’excuse mêlé à un tout aussi léger regard de reproche à son voisin avant de se reconcentrer sur le cours, attendant la fin de l’heure pour reparler à qui que ce soit.

Hichino venait de quitter ses deux nouvelles camarades de la SEES et se dirigeait au petit trot vers sa salle de cours. Elle n'était pas spécialement en retard ni en avance, elle était à l'heure. Comme d'habitude. Lorsqu'elle franchit le seuil de la porte, elle remarqua que quelques personnes étaient déjà entrées, mais une seule seblait à l'écart. Comme si tout ce qui se passait dans cette classe lui était dans une autre dimension. Confiante, Hichino s'engagea donc vers le fond de la classe, contre la fenêtre. S'adossant au mur, elle regarda son environnement se mouvoir jusqu'à l'apparition du professeur. Celui-ci fit asseoir la classe et le cours commença. Du moins, il l'était quand une étrange impression fit revenir Hichino sur terre. Il y avait une drôle d'odeur... Comme une odeur de... De... De cannelle ? Ah, ce n'était que lui... Il était déjà dans sa classe l'an dernier. Il avait donc retappé lui aussi ? Il allait encore falloir qu'elle supporte cette puanteur de cannelle un an de plus ? Finalement, un pince-nez aurait été un bon investissement.
Peu importe en fait, il avait été envoyé au fond de la classe, sur la même rangée qu'elle, mais de l'autre côté de la "fille de l'autre dimension". D'après les mos que ces deux derniers échangèrent, la dimension ne devait pas être trop lointaine en fait. Mais elle s'éloigna un peu lorsqu'elle fut interrompue par la voix monocorde du professeur. Hichino n'avait toujours pas bougé. Son expression était la même depuis qu'elle avait posé le pied dans cette salle. Son regard vide et fixe, sa position affalée contre le mur en platre qu'elle avait déjà cotoyé toute l'année précédente, rien n'avait changé.
Contre toute attente, elle changea alors d'attitude. Elle s'assit soudainement face à sa table, prit sa gomme, son crayon et une feuille sur laquelle elle se mit à écrire. Lentement après avoir passé deux mois sans tenir un sylo, la jeune fille aux cheveux roses bonbons s'appliqua pour formuler sa phrase.

*Pourquoi... Es-tu... Toujours... Là... Masaki-san ?... Prépare... Toi.. Pour... La pause...*

Elle posa son sylo et arracha le coin de la feuille sur laquelle elle avait griffoné. Elle voulait savoir pour quelle raison elle allait devoir supporter son horrible odeur de cannelle et son sourire de niais hyperactif pendant une année supplémentaire. Elle n'avait pourtant rien contre lui... Séparer son mental du physique aurait pu résoudre le problème...
S'emparant de ses ciseaux, elle coupa une petit bout de sa gomme et enveloppa soigneusement de papier autour. Modelant pendant cinq petites minutes le papier autour de son support, elle l'envoya sur la table de Masaki-san, manquant de peu la pauvre Sasaki-san, qui n'avait rien demandé.

Sasaki Shizuka. C'était son nom. En plus de ses longs cheveux bien coiffés, ses ongles limés et édulcorés, cette fille était bien élevé. Elle était propre sur elle, répondait clairement et avec politesse. Il manquait un petit mouvement du bassin. Comme les princesses, tenant leurs robes, se baissent légèrement et avec volupté. Araragi n'avait pas remarqué toute cette allégorie, mais au moment ou la jeune fille avait terminée sa phrase, elle lui avait sauté aux yeux. Alors, il se crispa légèrement, se sentant un peu démuni devant une fille si claire de propreté. Il ne voulait pas être le crapaud de l'histoire, baveux et sale. De plus, il ne voulait pas l'importuné. C'était un vague sentiment. Il tenta alors de se faire plus sérieux, plus poli, plus respectable. Songeant rapidement, il répondit abruptement.

Moi de m...

Il s'était interrompu, l'espace d'une seconde. Pourquoi ? ça ne lui ressemblait pas cette phrase. Il n'aimait pas ce " tout cuit " ces phrases toutes faites que l'on sortait lorsque l'on ne savait pas quoi dire. Ces phrases qui arrivaient directement d'un conte de répliques listées et bien rangées. Alors Araragi s'était arrêté l'espace d'un instant. Il ne voulait pas essayer de ressembler à quelqu'un d'autre. Le malaise qu'il avait s'évapora, il reprit son sourire continuel. Alors il répondit de la manière la plus naturelle. La plus vulgaire peut être.

Okay, ça t'va bien. ^^

En terminant sa phrase il avait fermé ses yeux, penché un peu sa tête. Il le faisait habituellement, comme un naturel mécanique. La conversation débuta entre les deux voisins alors que le professeur continuait d'expliquer plusieurs choses. Sasaki lui avait aussi donné des feuilles car Araragi n'avait pas ses affaires. Il l'avait remercié. Le garçon avait commencé par écrire sur un coin de la feuille avant de la déchirer puis de la ranger dans sa main. De la droite, il avait continué d'écrire plusieurs gribouillis sur le reste des feuilles. Ce n'était pas du cours. Pourtant, il y prêtait très attention, semblait méticuleux. Et Sasaki continuait de lui parler, Araragi de lui répondre. Soudain, grâce aux explications de sa voisine, il se remémora la place de ses cahiers, les anecdotes de ses professeur et des cours de l'année dernière avec précision. Il termina lui même une explication de Sasaki en écrivant la formule clef du prochain cours.

C'est pas parce que j'ai redoublé que je n'ai rien compris, je me souviens encore de mon cours tu sais.

Il avait élargi son sourire encore une fois, un petit air espiègle au visage. Espérant décocher un sourire, un petit rire de la part de sa voisine. Elle n'était pas méchante, elle lui avait prêté ses affaires. Elle n'était pas pleine de préjugée, elle avait continuée de lui parler, lui expliquant le début du cours. Sans pour autant le juger à sa première couche. Elle n'était pas méchante, elle était une bonne personne, alors Araragi l'avait remercié. Mais un peu trop fort, et le professeur s'était retourné.

Hé vous deux au fond ! J’aimerais bien un peu de concentration dans mon cours déjà suffisamment interrompu !

Oui, désolée Monsieur.

Non, c'est moi qui la questionnais.

Il ne souriait pas devant le professeur. Araragi s'était levé soudainement. Pour rendre justice. Il n'avait pensé à rien d'autre. C'était normal et le professeur de mathématiques lui avait fait signe de se rasseoir. Araragi avait alors demeuré silencieux, un petit sourire revint alors à la charge lorsque son visage fut complètement dans l'ombre du voisin qu'il précédait. Un petit geste de main complaisant, un murmure qui voulait dire désolé. Puis Araragi se concentra sur la classe, il continuait d'écrire, il ne voulait plus gêner sa voisine car elle devait être embarrassée de la remarque du professeur, et Ararai écrivait. Pas une seule note du cours, mais toutes les informations qu'il pouvait tirer de cette salle. Il avait dessiné un plan de classe avec les discussions que chacun avait échangé pendant le cours en guise de flèche, les tics du professeur, tenté de dresser un profil derrière ses jugements... Il chuchota.

De toute manière, j'ai déjà tous les cours...

Puis il s'était penché sur le cas de Shirokami Hichino. Sa disparition était étrange, sa réapparition mystérieuse. Elle semblait différente... Araragi tourna sa tête pour la regarder tout en penchant sa chaise en arrière. Il conserva un visage impassible et lorsqu'elle s'était retournée pour lui envoyer un message, il lui avait envoyé le siens. Celui qu'il avait écrit sur les feuilles de Sasaki au tout début et qu'il avait gardé dans sa main gauche. Il lui avait envoyé ce message

Raison de 2
En multipliant la somme de départ par...
V° = 1.002 car une raison de 2
Equivaut à une augmentation de 2%
N sous le calcul est égal à...
U x 1.002 = U1. Tu as compris
?

Araragi n'était pas d'une nature maligne, juste prudente. Il ne connaissait pas ses nouveaux camarades et sous-estimait ses capacités. Il visait toujours très mal au basket, et personne ne voulait jamais le prendre dans son équipe. Si un sombre message était tombé entre les mains d'un élève - qui aurait répandu des rumeurs - Shirokami Hichino ne le lui aurait pas pardonné cette petite maladresse. Puis il trouvait drôle les messages de ce genre. Il observait sa figure attentivement pour voir si il y trouvait une grimace en tout genre. L'idée de l'énerver ou de lui dresser un rictus, des gros yeux ronds d'incompréhensions l'avait amusé.

Ha ha...

Puis, il déplia le message de la jeune fille du bout de gomme. Rangea alors le petit bout et se mit à lire le message. Il resta intrigué, cette fille n'avait jamais voulu lui parler jusqu'ici. Araragi avait d'excellent résultat alors son redoublement était intriguant pour ses professeurs comme pour elle. Il avait une place dans les dix meilleurs moyennes de l'établissement. Mais, il avait eu de lamentable résultat pour une mystérieuse raison. Une raison qui se résumait à dark hour. Cette raison l'avait assez passionné pour qu'il laisse derrière lui ses examens. Le message de Shirokami l'avait parcouru sous la forme d'un frisson, de poils qui s'étaient hérissés avant qu'il ne les recourbe. Il ne voulait pas paraitre en malaise. Araragi avait eu un autre sourire, le sourire nerveux en attendant la pause...

14h18

Après la réprimande du professeur, le cours se déroula sans grand événement. Shizuka adressa un léger sourire à son voisin qui s'excusait, appréciant son honnêteté si... Foudroyante. Elle attendit la fin du cours en prenant distraitement quelques notes, observant les gens avec qui elle avait discuté et glissant quelques curieux regards vers l'étrange échange de morceaux de papier entre son voisin et la jeune fille aux cheveux roses.

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La pause arriva, au grand soulagement de Shizuka, ainsi que de la majorité de la classe. Elle avait beau être une élève studieuse, devoir reprendre les cours était toujours assez pénible. Elle se leva et alla discuter avec l'un des garçons venant de sa précédente classe et qu'elle savait aussi intéressé par les technologies.Une longue discussion sur les avantages et inconvénients du dernier modèle de portable d'une grande marque suivi, difficilement compréhensible pour tout débutant.
La discussion fut stoppée par une de leur camarade, une petite brune timide qui était aussi dans la classe de Shizuka l'année précédente.

"Sasaki-chan, on te demande dans la salle des profs."
"D'accord, merci."

Shizuka répondit avec un sourire et se rendit dans la salle indiquée, saluant au passage quelques amis croisés dans les couloirs. Ce n'était pas la première fois qu'elle allait dans cette salle et elle savait qu'elle n'avait rien fait, mais elle était toujours un peu stressée dans ce genre de situations. Une fois arrivée, elle frappa et entra... Tout ca pour ressortir avec une soixantaine de papiers dans les bras : informations générales et liste des clubs.

*Pourquoi sont-ils obligés de nous distribuer les mêmes papiers chaque année ? Quelle plaie. Et bien sûr, faut que ca tombe sur moi... Bon d'accord, j'étais déléguée l'année dernière et le prof le sait, mais quand même... Bon ca va, j'arrête de râler, de toute façon faut bien que quelqu'un le fasse et c'est pas comme si ca me dérangeait vraiment...*

Le temps de ce très utile monologue, Shizuka était de retour dans sa classe et commença à distribuer les papiers, profitant de l'occasion pour affiner son observation sur les personnes qu'elle ne connaissait pas encore. Là un grand qui avait déjà l'air de peiner avec les cours, ici une fashion qui n'avait pas arrêté de parler de ses nouvelles chaussures, là-bas un impassible aux cheveux étonnamment clairs... Elle allait en avoir, des noms à retenir.
Elle finit par atteindre le fond de la classe, où Masaki et la rose que Shizuka avait comprit s'appeler Shirokami se trouvaient. Elle s'approcha d'eux et leur tendit les papiers, cherchant à faire plus connaissance avec son amical voisin et cette intrigante fille.

"Tenez, des papiers qu'on m'a demandé de distribuer. Ah, Shirokami Hichino-san n'est-ce pas ? Je m'appelle Sasaki Shizuka, enchantée. Hum... Alors... Vous... Allez vous inscrire à un club cette année ?"

Elle ponctua sa présentation d'un petit hochement de tête en guise de salut et d'un sourire amical, avant de lancer la conversation sur le premier sujet qui lui vint à l'esprit. Après tout, quitte à être coincée au fond de la classe avec d'étranges inconnus pour le reste de l'année, autant faire connaissance.

HRP : Je tiens à m'excuser auprès de Masaki et Hichino pour le temps que j'ai mis à poster. Entre les vacances et le manque d'inspiration, j'ai vraiment délaissé ce sujet trop longtemps, et ce ne sont pas des raisons suffisantes. Vraiment désolée u_u

La pause était arrivée assez lentement, au plus grand malheur d'Hichino qui se toturait les méninges afin de trouver une formulation correcte et non brutale de demander à son compagnon redoublant tous les détails concernant sa présence. C'était certes pas ses oignons mais tant pis, les oignons des autres sont souvent plus appréciables que ceux qui nous appartiennent.
La sonnerie de fin d'heure fut accompagnée du départ du départ de l'intermédiaire entre Araragi et Hichino. Cette dernière fut conviée en salle des profs, ce qui signifiait un retour en cours dans trois minutes environ. Le temps dont elle disposait était court mais ça devrait suffire pour obtenir les informations dont elle avait besoin. S'approchant d'Araragi, elle entreprit de mettre son plan à exécution.

"Ca faisait longtemps Masaki-kun... Je ne m'attendais vraiment pas à te voir cette année encore. Il parait que tu as raté tes examens, mais je n'y crois pas. Et... Je veux savoir... Ce qu'il s'est passé"

La moitié du temps était écoulé. La jeune fille au regard posé n'allait pas tarder à faire son retour et la rose n'avait toujours obtenu aucune réponse. Elle se remémora alors le bout de papier qu'il lui avait envoyé pendant l'heure précédente et jugea bon de ne pas rappeler sa propre situation. Pour obtenir une réponse, Araragi devrait en fournir une également. Alors que celui ci commencait justement à prendre la parole et expliquer ce dont il en retournait, leur voisine de classe refit son apparition, mettant fin à toute discussion. D'un ton partagé entre l'ennui de sa tâche et l'intérêt pour ses camarades, elle entama ce qui semblait être un début de conversation. Le sujet était bateau sans être déplaisant. Se mordant l'intérieur des joues à cause de la frustration de n'avoir toujours pas obtenu tous les renseignements souhaités, Hichino réussit tout de même à répondre de manière approximativement normale. Hormis sa tête d'ahurie et ses yeux ouverts comme deux grosses barbes-à-papa, elle eut pu presque passé pour quelqu'un de banal. S'emparant des papiers qu'on lui avait donné sans même y jeter un coup d'oeil, elle répondit.

"Ryôkai, Sasaki-chan ! Je... je vais m'inscrire au... Au club de mécanique je pense. Comme l'an dernier."

Elle ne parvenait pas à relancer la conversation. Elle n'avait jamais été très douée pour les relations humaines et cela se faisait cruellement sentir dans ce genre de situation. Du fond du coeur, elle espérait que quelqu'un relance un autre débat afin d'éviter qu'elle culpabilise davantage.

Araragi souriat encore. C'était une chose intarissable chez lui. Il y tenait beaucoup et voulait inspirer cette bonté que d'autres lui avaient parfois inspiré.

Sa faisait longtemps Masaki-kun... Je ne m'attendais vraiment pas à te voir cette année encore. Il parait que tu as raté tes examens, mais je n'y crois pas. Et... Je veux savoir... Ce qu'il s'est passé

Araragi n'avait pas peur de répondre. Mais parler de la dark hour et de tout le reste... On le prendrait pour un fou. Mais la jeune fille semblait tout aussi géné que lui. Avait elle une raison équivalente ? Araragi se croyait seul homme pouvant acceder à la dark hour. Cette option était donc impossible et il la raya rapidement de son esprit pour se concentrer sur quelque chose de plus... Disons " commun"... En attendant de trouver sa raison à elle, il fallait donner une explication à la sienne.

Oh tu sais, j'suis un grand enfant et j'veux pas grandir. La fin des études me rapproche du monde des adultes, c'est aussi simple que ça...

Il y avait une petite part de verite dans l'explication de Araragi. Mais elle devait être suffisament forte et en accord avec sa personalite et l'idée dont les gens se faisent de lui pour convaincre Perle Rose de son authenticité. Il remarqua la présence de Sasaki, qui était bel et bien de retour. Araragi continua d'observer. Perle Rose semblait être une fille atrocement coincée et renfermée, comme il n'en avait jamais vu... Elle était mal à l'aise quand on lui parlait, les relations humaines faisaient naitre en elle une notion de dérangement. Araragi en était intrigué.

Blooooooouuuuupppp !!!

Araragi tira la langue, elargi ses paupières et en guise de grimace ajouta le bruit étrange de cette langue qui s'égranitait sur le palais. C'était pour rassurer perle Rose, à sa manière. Donc, c'était censé la rassurer... Araragi saisit ensuite une feuille que Sasaki avait pour charge de distribuer. Il zieuta rapidement avant de la plier et de la ranger dans sa poche.

Pas de club pour moi cette année.

Araragi se leva et s'approcha de l'oreille de Perle Rose. Il avait encore quelques questions pour elle. Mais, visiblement, le contexte n'y était pas favorable.

Samedi, devant le sanctuaire, midi.

Sasaki n'avait probablement pas entendu. Il s'écarta rapidement et lui fit un clin d'œil que seule elle avait pu voir. Il tenta de saisir son sac avant de remarquer qu'il l'avait oublié. Puis, il se rapprocha de la sortie et en tirant la langue et disparut. << A demain Sasaki-chaaaaaan... >> entendait on dans les couloirs. Un bruit blafard qui s'élloignait au fur et à mesure que Araragi s'approchait de la sortie.

HRP : Après cette pause, j'ai vraiment envi de passer à autre chose.

World Arcana Messages : 95 Date d'inscription : 18/02/2010

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